Chez Irène,
producteur : 06273550… marché de Forville à Cannes…
Concernant les exagérations, le manque de
professionnalisme, voire les arnaques, parmi les acteurs des métiers de bouche,
les restaurateurs ne sont malheureusement pas les seuls.Je fréquente assidument les marchés, plus particulièrement
ceux de Provence, c’est une passion car c’est la que commence la cuisine et c’est
la que l’on devrait être au plus près du terroir et de la saisonnalité. Mais
les marchés ne sont pas très bien organisés en règle générale et il faut une
certaine expérience et un peu de bon sens pour s’y retrouver et faire la différence
entre producteurs et revendeurs. Tout le monde a le droit d’exister, de cohabiter,
mais un peu de clarté pour aider le consommateur ne serait pas de trop. Un marchand
qui vend des bananes, des tomates toute l’année, n’est pas un producteur du sud
de la France !! Il vend les mêmes produits que ceux des grandes surfaces
et souvent beaucoup plus chèrement. Ce qui est grave c’est que sous la belle
image des marchés provençaux, se glissent de nombreux escrocs, vendant des
produits minables qui font semblant d’être du terroir, trompent le consommateur
et donne une mauvaise image de la région. Soyez donc vigilants.Mais le sujet du jour, c’est le marché de Forville à
Cannes, ou je me rends régulièrement. Il y a pas mal de petits producteurs et l’on
y trouve de très beaux produits (malheureusement ces étals ne sont pas tous présents
tous les jours, quel dommage qu’il n’y ait pas une règlementation municipale a
ce sujet, car ce comportement est anti commercial). Cependant, parmi les
marchands honnêtes, il y en a qui le sont moins et profitent de l’exagération
cannoise en matière de prix, pour pratiquer des tarifs obscènes, avec une
pratique trompeuse et détestable qui gagne du terrain, l’affichage des prix des
produits aux 100 grammes et non au kilo !!!. Comment expliquer l’énorme différence
de prix entre le marché de Cannes et celui de Vintimille en Italie. Ce dernier
est vraiment magnifique, de surcroit ouvert toute la journée, ce qui n’est pas
le cas a Cannes ou les étals sont présents que le matin. Cette semaine le
marché de Vintimille sentait bon le printemps avec des petits, pois, févettes,
fraises, asperges, tomates de Sicile, petits artichauts…etc., alors que celui
de Cannes était encore hivernal. Mais ce qui est choquant et inexplicable c’est
que les févettes, dont je raffole, se vendaient en moyenne 4.00€ en Italie et
12€ en France. Le tarif des poissons est en moyenne deux à trois fois moins
cher en Italie et de surcroit, on vous le prépare systématiquement. J’ai acheté
cette semaine un demi-kilo de petits calamars, pour un montant de 4.00 € et la
vendeuse me les a préparé, alors que je n’aurai jamais osé le demander. En
revanche, j’ai vu un panneau minable sur un stand de pécheur a Cannes ou il était
mentionné le prix et spécifié « on ne nettoie pas le poisson a ce
prix la » !!! Quelle honte madame, vous n’avez pas grand-chose à faire
de vos quelques courtes matinées, compte tenu du peu de clients …ne pleurez pas
si ces derniers fuient votre étal et vont en grande surface, vous êtes la seule
responsable.Je veux bien vous accorder que la fiscalité en France est
plus sévère, mais elle ne peut expliquer cet écart insensé. Je pense qu’aucune
explication n’est possible sinon qu’en France on marche sur la tête, même ceux
qui ont pourtant les pieds dans la terre. Ma dernière mauvaise expérience, pour
illustrer cela, c’est sur le stand « chez Irène » ou une dame sans
sourire et sans politesse commerciale élémentaire, propose les fruits et légumes
de sa production. Je me laisse séduire par quelques beaux produits et une montagne
de pissenlits me fait de l’œil. Le tarif n’est pas affiché, j’achète tout de même,
ne pouvant imaginer qu’une plante sauvage qui envahit les champs, donc gratuite,
puisse se vendre au prix de la viande. Le montant demandé me parait excessif et
je demande donc le détail de mes achats. La dame, fini par sortir le ticket et
me le jetant dit d’un ton arrogant « vous pouvez le garder » !!!
(En Italie, pays qui a longtemps jouit d’une mauvaise réputation, le ticket est
systématiquement donné, sans qu’on ait à le réclamer). Quelle n’est pas ma
surprise en découvrant que les salades sauvages non nettoyées sont facturées à 20.00€ le
kilo, soit 3.70€ la poignée!!. C’est une honte, un scandale. Et bien Irène me verra désormais passer
devant son stand, sans que je ne m’y arrête plus jamais et je lui octroi un
beau FUCK .